Les organismes communautaires affirment qu’il faut d’abord s’attaquer aux problèmes sociaux pour lutter contre l’épidémie du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) en Saskatchewan.
Dimanche, la Fondation canadienne de recherche sur le sida (CANFAR) a fait état d’une « augmentation alarmante » de 24,9 % des cas de VIH signalé à l’échelle nationale en 2022.
Selon ANAFARLa Saskatchewan et le Manitoba sont les deux provinces les plus durement touchées, avec respectivement 19,0 et 13,0 nouveaux diagnostics pour 100 000 habitants en 2022, tandis que la moyenne nationale pour la même période est de 4,7 nouveaux diagnostics pour 100 000 habitants.
Selon la directrice de la maison de retraite Sanctum Care Group, Katelyn Roberts, ce phénomène est étroitement lié aux problèmes sociaux.
En Saskatchewan, la consommation de drogues injectables est le principal mode de transmission VIH dans nos communautés
elle explique. Des stratégies uniques sont donc nécessaires pour contrer la hausse des taux de l’économie. VIH.
La maison de retraite Groupe de soins du sanctuaire dispose de 10 lits pour les personnes qui y vivent VIH et dans des circonstances précaires. L’établissement vise à les aider à faire face à des problèmes de toxicomanie et de santé mentale, a déclaré Mme Roberts.
Lorsqu’il s’agit de personnes qui s’injectent des drogues, sont sans abri et ont des problèmes de santé mentale, les organisations doivent s’impliquer dans l’élaboration de stratégies.
insiste-t-elle.
La population indigène est la plus touchée
À son tour le centre Réseau pour les personnes vivant avec le SIDA de la Saskatchewan, qui offre un soutien aux personnes touchées par VIHsouligne que les peuples autochtones sont particulièrement vulnérables à cette maladie.
Les peuples autochtones représentent une part importante des nouveaux cas VIH et nous savons que les dommages et les traumatismes coloniaux y contribuent
déclare Cheryl Barton, coordonnatrice de l’engagement communautaire du centre.
Ce dernier note que le nombre de personnes atteintes de la maladie dans la communauté a doublé au cours des quatre dernières années. Selon elle, le taux d’infection dans certaines localités de la province est 19 fois supérieur à la moyenne nationale.

Un kit pour tester le VIH. (image d’archive)
Photo : Avec la permission du gouvernement de la Saskatchewan
De son côté, la directrice générale du centre, Christine Daniels, estime que l’épidémie de VIH La situation pourrait devenir encore pire dans la province en cas de réduction du financement d’Ottawa.
Selon elle, même si le gouvernement fédéral n’a encore rien annoncé, le gouvernement fédéral est devenu distributeur des kits d’autotests de l’organisation. Liena indiqué dans un courriel adressé au personnel du centre que des réductions pourraient être envisagées.
[Les personnes qui souffrent de VIH] se rendre dans une organisation comme la nôtre, où ils pourront bénéficier d’un soutien par les pairs et de services supplémentaires
précise Christine Daniels.
Au moment de la publication de cet article, les gouvernements de la Saskatchewan et du Canada n’avaient pas répondu aux demandes de commentaires de Radio-Canada/Radio-Canada.
Avec les informations de Bryanna Frankel, Pier-Olivier Nadeau et Aishwarya Dudha