Globules blancs au microscope

Un certain type de globules blancs, les monocytes, sont directement impliqués dans la formation des plaques d’athérosclérose. Par quel mécanisme ? Ces monocytes deviennent des macrophages, ces grosses cellules capables de détruire les grosses particules (débris cellulaires, particules étrangères, pathogènes…). Dans ce cas, les macrophages attaquent le mauvais cholestérol et produisent des molécules inflammatoires. « Plus les macrophages s’accumulent, plus ils captent des lipides, plus l’inflammation est importante et plus la plaque d’athérosclérose se développe », décrit l’Inserm.

L’évaluation du nombre de ces monocytes dans le sang des patients diabétiques de type 2 peut-elle aider à prédire la survenue de l’athérosclérose ? Oui, selon les résultats de l’étude menée par une équipe de l’Inserm, de l’Université Paris Cité et du CNRS à l’Institut Necker Enfants malades à Paris, publiée dans la revue Circulation Research.

Mise en pratique avec un capteur électronique

Dans une première cohorte de patients, « les chercheurs ont constaté que le taux de monocytes circulants était positivement corrélé à l’importance des plaques d’athérosclérose et donc au risque d’événement cardiovasculaire lié à l’athérosclérose, indépendamment de l’âge et de la durée du diabète. Dans une deuxième cohorte de patients, ils ont pu identifier les sous-types monocytes dominants chez les patients à haut risque cardiovasculaire.

À l’aide d’une troisième cohorte, ils ont cette fois quantifié le niveau de monocytes chez les patients à risque. En corrélant ces chiffres avec le nombre de cas de crise cardiaque ou d’accident vasculaire cérébral dans la cohorte, les scientifiques ont établi un seuil monocytaire au-dessus duquel le patient présentait un risque cinq à sept fois plus élevé d’accident cardiovasculaire.

La prochaine étape sera le développement d’un capteur électronique capable de mesurer les monocytes avec une seule goutte de sang et de les classer par sous-type. « L’objectif à terme est d’intégrer cette analyse aux scores pronostiques de risque cardiovasculaire déjà existants, d’identifier les patients diabétiques de type 2 les plus à risque et d’améliorer la prévention », conclut l’Inserm. Un brevet a déjà été déposé.

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