Les millions de visiteurs à Paris pendant les Jeux Olympiques risquent d’importer des maladies qui peuvent alors se propager rapidement. Une unité de réponse biologique d’urgence sera mobilisée pour prévenir une pandémie.

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Un biologiste de l'Institut Pasteur au sein de l'Unité d'Intervention Biologique d'Urgence, implantée à Paris en prévision des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024. Photo d'illustration.  (ALAIN JOCARD / AFP)

Lors des Jeux Olympiques de Paris, une équipe de l’Institut Pasteur détectera les virus et bactéries suspectés à l’aide d’un mini laboratoire et d’outils avancés. Franceinfo a visité l’Unité d’intervention biologique d’urgence (Cibu) de l’Institut, dans le 15e arrondissement de Paris.

Les millions de visiteurs attendus pour les Jeux olympiques de 2024 pourraient amener en France des virus et des bactéries mortelles, un scénario que redoute cette équipe de l’Institut Pasteur. Aux commandes, Anne Le Flèche-Mateos, responsable de l’identification bactérienne au Cibu : « Nous craignons les bactéries et les virus qui provoquent ici des épidémies. Il peut s’agir de la grippe aviaire, d’une autre forme de grippe, d’autres variantes, mais aussi de virus ou de bactéries apportés par le bioterrorisme, comme la peste ou le charbon…

“Le premier objectif est de traiter l’échantillon, de l’inactiver et de rechercher la cause infectieuse le plus rapidement possible.”

Jessica Vanhomwegen, service d’urgence biologique

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Cette cellule d’urgence a été créée en 2001, après les attentats du 11 septembre et les alertes concernant des enveloppes contaminées à l’anthrax. Si un hôpital détecte un cas suspect ou un patient atypique pendant les Jeux Olympiques, Cibu intervient immédiatement.

Jessica Vanhomwegen dirige le centre d’identification virale : « En cas d’alerte, c’est la Direction générale de la santé qui active dans l’heure le binôme d’attente pour recevoir l’échantillon biologique, qui nous est acheminé grâce à des chauffeurs dédiés, également de garde. pendant les Jeux Olympiques. » Le scientifique explique que le “premier objectif” est alors « traiter l’échantillon, l’inactiver et rechercher la cause infectieuse le plus rapidement possible ».

Les chercheuses Anne Le Flèche-Mateos et Jessica Vanhomwegen traitent des échantillons dans le mini-laboratoire P3 de l'Institut Pasteur (ANNE-LAURE DAGNET / RADIO FRANCE)

L’échantillon aboutit ensuite dans les locaux de l’Institut Pasteur à Paris, dans une salle où se trouve un mini-laboratoire P3, c’est-à-dire limité et dédié au traitement des pathogènes mortels pour l’homme. Il s’agit d’une boîte en verre mesurant 70 cm sur un mètre environ, percée de deux trous par lesquels Anne Le Flèche-Mateos passe ses bras. « Il y a deux gants, donc vous y mettez vos mains et vous pouvez les manipuler sans masque ni quoi que ce soit. elle décrit comment elle fait cela. Nous sommes protégés, le prélèvement est également protégé et il reste stérile. L’air est rafraîchi comme dans un laboratoire P3.”

Les experts de l’Unité de Réponse Biologique d’Urgence peuvent identifier en quelques heures un virus ou une bactérie dangereuse, grâce aux tests PCR et au séquençage effectués sur place. Pendant les Jeux Olympiques, deux équipes d’appel seront en mesure d’analyser la menace 24 heures sur 24, sept jours sur sept.



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