Cette crème, très attendue par les patients atteints de maladies auto-immunes, produit des résultats significatifs, notamment sur le visage.

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La dépigmentation cutanée due au vitiligo touche moins de 2 % de la population.  (EVA SZOMBAT / MOMENT RF / GETTY IMAGES)

Son nom : Opzelura. Pour la première fois en France, un médicament vient d’être autorisé par les autorités sanitaires contre le vitiligo, cette maladie qui dépigmente la peau. Les caisses maladie ont donné leur feu vert au remboursement mercredi 31 janvier : le traitement est donc désormais disponible, dans un premier temps dans les pharmacies hospitalières.

Cette crème, Opzelura, est réservée auxadultes et adolescents de plus de 12 ans et doivent Appliquer deux fois par jour sur les zones dépigmentées par le vitiligo. Les cellules de l’organisme responsables de la pigmentation cutanée (mélanocytes), détruites par cette maladie auto-immune, vont donc pouvoir recoloniser la peau, la repigmenter et lui redonner sa couleur d’origine.

Ce traitement, qui dure entre 6 et 24 mois, ne concerne pour l’instant que les patients dont le vitiligo est localisé et touche moins de 10 % du corps. Le professeur Thierry Passeron, chef du service de dermatologie du CHU de Nice, a participé aux essais cliniques de ce médicament et confirme que ce traitement “fonctionne très bien sur le visage“.

Après un an, environ la moitié des patients retrouveront une repigmentation complète ou presque complète.

Thierry Passeron, chef du service de dermatologie au CHU de Nice

franceinfo

Pour obtenir de meilleurs résultats, ce dermatologue pense qu’Opzelura pourra à l’avenir être associé à des séances d’ultraviolets en cabine, sous la supervision d’un dermatologue. Mais les études doivent encore le confirmer.

Cependant, l’efficacité du traitement n’est pas la même selon les parties du corps. “Malheureusement, là où cela reste encore très difficile, ce sont les membres des mains ou des pieds. Les résultats sont toujours décevants», admet le professeur Passeron. Mais il reste optimiste : «C’est encore le premier espoir et le premier traitement, à mon avis, d’une longue série. Jusqu’à présent, les médecins prescrivaient des traitements contre l’eczéma sans autorisation de mise sur le marché (AMM) et donc non remboursés. Nous avons pu aider nos patients avec ces médicaments et corticostéroïdes en combinaison avec la lumière ultraviolette. Nous disposons désormais d’un médicament unique dédié au vitiligo. Dans les études, il a montré son utilité et sa bonne tolérance. La prochaine étape sera certainement de trouver un traitement pour les personnes atteintes de vitiligo diffus.

Quatre essais cliniques sont actuellement en cours en France pour trouver à plus grande échelle des traitements pour les patients souffrant de cette pathologie. Sans être douloureux, le vitiligo reste socialement très invalidant et touche aujourd’hui 1 à 2 % de la population, soit 600 000 à 1 million de Français.



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