Le premier décès depuis le début de l’épidémie
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Publié le 9 mai 2024 à 05h06
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Mis à jour le 9 mai 2024 à 5h24
L’épidémie de choléra à Mayotte a provoqué un premier décès, un enfant de trois ans, dans la commune de Koungou, ont annoncé mercredi la préfecture et l’Agence régionale de santé. Depuis mi-mars, 58 cas de choléra ont été enregistrés par les autorités sanitaires de Mayotte (Photo www.imazpress.com)
“Aujourd’hui, un premier enfant est décédé”, ont-ils écrit dans un communiqué commun. “L’enfant vivait dans le quartier de Koungou où plusieurs cas de choléra avaient été diagnostiqués ces dernières semaines.”
Ce premier cas mortel survient à la veille de la visite à Mayotte du ministre de la Santé Frédéric Valletoux, qui durera plusieurs jours.
Le premier cas de choléra a été découvert à Mayotte à la mi-mars. Il s’agissait d’une femme arrivée des Comores, où l’épidémie repart avec plus de 4 000 cas, dont 98 décès selon le dernier bilan officiel.
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A Mayotte, les premiers cas « autochtones » sont apparus fin avril, diagnostiqués chez des patients n’ayant pas quitté l’archipel.
Le choléra, une maladie bactérienne qui peut provoquer une diarrhée aiguë et entraîner la mort par déshydratation en un à trois jours, se transmet par l’eau ou les aliments contaminés. Il existe des vaccins et des traitements efficaces.
Depuis la mi-mars, 58 cas de choléra ont été enregistrés par les autorités mahoraises, dont six cas actifs dès le dernier bilan du 6 mai.
Un protocole établi en février pour prévenir la propagation de la maladie prévoit la désinfection du domicile du patient, l’identification et le traitement des cas contacts et la vaccination en anneau, élargissant progressivement la zone touchée autour du domicile du patient.
– Vigilance renforcée sur la Réunion –
L’épidémie à Mayotte et aux Comores fait suite à la résurgence du choléra en Afrique de l’Est depuis 2021.
En raison du changement climatique et de la multiplication des conflits, le nombre de cas de choléra explose actuellement dans le monde, souligne l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Le nombre de cas signalés (seulement une partie des cas prouvés) a plus que doublé pour atteindre 473 000 entre 2021 et 2022, puis a encore augmenté pour atteindre plus de 700 000 en 2023.
A la Réunion, le risque d’épidémie est extrêmement faible, indique le Service Régional de Santé. L’ARS La Réunion a cependant renforcé la vigilance à l’égard des voyageurs en provenance de la zone, ainsi que des acteurs et professionnels de santé.
www.imazpress.com avec AFP