Une semaine après le levage des derniers blocages agricoles pour exprimer leur ras-le-bol face à trop de normes et de récompenses trop faiblesl’association des producteurs de canards du Périgord a tenu son assemblée générale ce vendredi à Fouleix. Cet hiver, le vaccin contre la grippe aviaire sera utilisé dans les fermes plus les éleveurs devraient toujours confiner les canardsce qu’ils désapprouvent.

Ils ont tout en tête l’épisode de grippe aviaire qui a duré plusieurs mois il y a deux ans. Cette année le vaccin sera payé en partie par l’Etat, l’autre partie par les groupes et les coopératives. Camille, 30 ans, a installé son élevage il y a quelques années à Saint-Michel-de-Villadeix. Il se souvient encore d’avoir dû abattre la totalité de son lot de volailles en avril 2022. Maintenant, il aimerait élever ses canards dehors : « Aujourd’hui, nous sommes un peu préoccupés par le bien-être animal, mais le bien-être animal avec le confinement est complètement contradictoire. Un animal, un canard, n’est pas fait pour être en cage.

Moins de canards à élever

Le confinement, c’est aussi moins de canards dans les bâtiments, explique Quentin. Cet éleveur de Saint-Laurent-des-Bâtons a repris une partie de l’entreprise familiale : “Je n’ai pas le choix. Maintenant, ça y est, c’est établi. Il est six heures [canards] par mètre carré. En gros j’ai fait ça [un lot de] 9 000 [canards], Je n’en gagne que 7 000.”

Quentin pourrait faire ça agrandissez votre bâtiment mais cela demande du temps et de l’argent, qui manquent déjà aux éleveurs avec les conséquences du confinement. Guillaume est éleveur et nourrisseur, également à Saint-Laurent-des-Bâtons, explique qu’il paillez votre bâtiment matin et soir.

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Plus de paille, ce qui coûte plus cher

Il fait les calculs : “C’est simple, je passe entre trois et quatre boules de paille par jour, j’asperge tous les jours, ça dure sept jours pendant une semaine, ça commence à arriver. Rien que pour ce lot il me faut près de 200 boules de pailles [de canards]. Et normalement 200 balles, [c’est] pour l’année.” Guillaume élève 9 000 canards par lot, renouvelé tous les trois à quatre mois.

Excepté « Les coûts de la paille ont aussi changé »Guillaume se souvient. La faute aux conditions météorologiques qui ont empêché les producteurs de céréales de planter. “La paille va doubler, c’est certain”, craint l’éleveur. Ces éleveurs espèrent désormais que le vaccin contre la grippe aviaire montrera son effet et qu’ils pourront éviter le confinement cet hiver prochain.

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