Le rôle de ces infirmières est complémentaire à celui des médecins. Mais aujourd’hui, l’incertitude règne quant à leur avenir. Orléans Métropole se mobilise. Elle s’en est expliquée jeudi 30 mai.

Le sujet est préoccupant. Cela affaiblit encore davantage la qualité des soins dans la Métropole. Et pas seul. Le système Asalée, qui implique des infirmiers formés à des missions cruciales pour accompagner les médecins, est menacé. La communauté métropolitaine enquête sur cette situation. L’explication.

Qu’est-ce que le dispositif Asalée ?

Le dispositif Asalée, financé principalement par la Caisse Nationale d’Assurance Maladie, est un soutien précieux pour les médecins généralistes. Il permet la formation d’infirmières déléguées à la santé publique pour la surveillance de certaines maladies et affections : diabète, risque cardiovasculaire, asthme, détection précoce et prise en charge des enfants en surpoids, etc.

Ils participent également activement aux campagnes de dépistage de certains types de cancer. Ces actions libèrent du temps aux médecins. Une aubaine dans une zone minée par la désertification médicale.

Quel est le problème ?

L’avenir du système Asalée est sérieusement fragilisé.

« En 2023, des discussions ont débuté entre la Cnam et l’association Asalée pour signer la convention. Cependant, ils ne sont pas d’accord sur les conditions, le système est menacé. »

Christian Dumas (maire socialiste d’Ingré)

La situation devient tendue : une vingtaine d’infirmières Asalée travaillent dans le département.

Pourquoi la Métropole a-t-elle évoqué ce sujet ?

La compétence dans le domaine des soins de santé est garantie par l’État. Pourquoi le sujet était-il à l’ordre du jour du Conseil métropolitain du mercredi 30 mai ? « Soit nous pensons que c’est une compétence de l’État et nous attendons que cela se produise ; nous décidons d’agir… Nous sommes inquiets, nous devons agir pour montrer notre engagement envers ce système », argumente le maire Ingrean.

Quel levier la Métropole peut-elle actionner ?

L’initiative a été lancée par le groupe d’opposition de gauche « Pour une métropole commune ». Il a également été approuvé par l’ensemble du conseil municipal. Les élus ont entériné l’émission d’un “vœu concernant le maintien du financement Cnam du système Asalée”.

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« Nous nous sommes prononcés collectivement pour attirer l’attention des autorités gouvernementales, de la Direction régionale de santé, de la Cnam… Nous voulons leur dire qu’il est urgent d’agir. Ce système a fait ses preuves et est utile à tout le monde. Si le système n’est plus financé, il n’y aura plus d’argent pour les infirmières.

Désaccord entre l’Assurance maladie et Asalée : les infirmiers du Loiret s’inquiètent pour leur avenir

Le maire de Saint-Cyr-en-Val, Vincent Michaud, a tenu à rassurer :

“Des négociations sont en cours. L’Etat soutient ce système à hauteur de 80 millions d’euros par an. Le ministre l’a réitéré : sa pérennité n’est pas remise en cause.”

Dépêchez-vous ; les infirmières sont confrontées à des problèmes financiers. « Nous en avons trois à Orléans. Nous avons déjà franchi le pas pour payer les loyers», affirme Florent Montillot (UDI), premier adjoint au maire d’Orléans.

Il y a un nouveau nuage dans le ciel dans le domaine de la santé. Carole Canette, maire socialiste de Fleury-les-Aubrais, l’a décrit : « Nous attirons votre attention sur une mise en garde de SOS Médecins. Il s’agit de ne pas revaloriser les visites à domicile.

Nicolas Da Cunha

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