Dans la deuxième partie de Le pathologiste, une enquête policière se déroulant en Saskatchewan à la fin de la Première Guerre mondiale, Elizabeth Tremblay montre comment Lesley Richardson tente de faire la lumière sur la mort d’un ancien combattant décédé dans des circonstances troubles à Regina. La vie est dure dans les Prairies alors que les soldats canadiens rentrent chez eux après la guerre. L’épidémie de grippe espagnole fait rage et les malades tombent comme des mouches.



Elizabeth Tremblay s'est inspirée de la vie du Dr.  Frances Gertrude McGill pour écrire sa série The Pathologist.

Elizabeth Tremblay vient de publier le deuxième volet de la série La Pathologiste des Éditions Flammarion Québec, Mourir en héros.

© Éditions Flammarion Québec

Après avoir développé avec succès un vaccin, le Dr. Lesley Richardson travaille désormais sans relâche pour développer un médicament qui contribuera à lutter contre la propagation de la maladie.

Pourtant, la mort s’invite dans son laboratoire… car toute la ville de Regina est en difficulté après le décès de Ryan O’Neil, un vétéran. Le cordonnier professionnel, qui revenait du front avec une jambe amputée, a été assassiné. Mais pourquoi? Qui était si en colère contre lui ? Lesley Richardson et le chercheur Morley Vines remueront ciel et terre pour percer ce mystère.

Recherche intéressante

L’écriture de ce deuxième opus a plongé Elizabeth Tremblay dans des recherches très intéressantes sur la Saskatchewan de cette époque. « J’ai acheté beaucoup de livres vintage, avec des photos en noir et blanc, pour avoir une meilleure image de la Saskatchewan », explique l’écrivain en entrevue.

« J’ai aussi fait beaucoup de recherches sur la façon dont les gens vivaient. À cette époque, ils passèrent des chevaux aux voitures. Il y a beaucoup de choses qui changent lentement. »

En novembre 1918, l’épidémie de grippe espagnole qui faisait rage dans le monde entier arrivait également en Saskatchewan, propagée par les soldats rentrant chez eux après les escarmouches. Cette épidémie sert de toile de fond à l’histoire.

Des personnages féminins forts

Elizabeth Tremblay s’est passionnée pour la vie de Frances Gertrude McGill, surnommée la Sherlock Holmes de la Saskatchewan, et lui rend hommage à travers le personnage de Lesley Richardson. Le vrai Dconcernant McGill a développé une expertise reconnue mondialement dans le domaine de la médecine légale.

« J’essaie beaucoup de mettre en scène des personnages féminins très forts, des femmes qui s’en sortent, qui sont souvent atypiques. Il y a des choses que j’aimerais qu’ils fassent, mais je ne peux pas car le contexte de l’époque ne le permet pas.”

Contexte historique

Elizabeth Tremblay se souvient qu’on voyait très peu de pathologistes à cette époque. « Souvent, leur travail consistait à dire qui est mort, quand il est mort, de quoi il est mort, et nous nous sommes arrêtés là. »

Lesley prend sa place de pathologiste… dans un contexte et une époque où les femmes ne sont pas prises en compte. “Pour les femmes, c’était souvent : ‘Vas-y doucement et ne nous dérange pas !'”, se souvient l’écrivain.

“Faites le moins de vagues possible, n’élevez pas la voix, ne donnez pas trop votre avis parce qu’on ne veut pas ça, et de toute façon c’est un avis de femme donc ce n’est pas si important que ça… Pas besoin de avoir des idées, parce que les femmes ne sont pas censées avoir des idées.

Le Pathologiste, partie 2 : Meurs en héros

Élisabeth Tremblay

Éditions Flammarion Québec

296 pages

  • Elizabeth Tremblay est titulaire d’un diplôme en rédaction et communications de l’Université de Sherbrooke.
  • Sa première série, Filles de la lune, il s’est vendu à plus de 200 000 exemplaires au Canada et en Europe. Il a été réédité par Pocket et Pocket Jeunesse.
  • Son roman pour enfants Tu vivras pour moien partie inspiré par la maladie de son fils, lui a valu le prix Suzanne Pouliot et Antoine Sirois de l’Association des auteurs de l’Estrie en 2015.

« De retour dans le quartier pour déjeuner et discuter de Sandborn avec Magda, Morley se gare non loin du Café de la Grande Rue, de l’autre côté de la rue Principale. Il marche dessus, une cigarette au coin de la bouche.

Il repense au vétéran qu’il a laissé dans une cellule. Il n’est pas passé par l’hôpital, mais l’a ramené directement à la gare. Avec la propagation de la grippe espagnole, cela ne sert à rien d’attirer l’attention des médecins sur un cas qu’ils qualifieront d’incurable. Au moins pour l’instant. La guerre vient tout juste de se terminer, mais il n’est pas nouveau que des anciens combattants errent dans les rues des villes de province ou se fassent soigner dans les hôpitaux pour des problèmes qui ne sont pas de leur propre ordre physique.

-Élisabeth Tremblay, Le Pathologiste, partie 2 : Meurs en hérosÉditions Flammarion Québec

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