Le passé industriel de Marignac est une plaie ouverte qui n’a jamais cicatrisé. Ce musée apparaît à la fois comme un devoir de mémoire et un remède à tous les maux.
Autour de la table de la mairie de Sainte-Marie de Barousse, une poignée de représentants de l’association socioculturelle PEM de Marignac évoquent leur projet : la création à Marignac d’un musée retraçant l’activité industrielle de l’usine Pechiney.
Ce projet couve depuis des années pour André, Alain, Pierre, Yvon et Laurent du bureau, pour Marcel et d’autres membres, mais aussi sympathisants de l’Association. Mais avant d’aller plus loin, quelques dossiers restaient encore à traiter… Toujours dans la lutte des anciens salariés victimes de l’amiante et de leurs familles, l’Association est bel et bien présente pour les aider à constituer les dossiers de maladies professionnelles.
À la recherche des traces du passé
Si toute la question aujourd’hui est de savoir où implanter ce musée, les Amicalistes ont retroussé leurs manches pour récolter des photos, des objets, des témoignages… Tout ce qui illustrerait la vie industrielle de la vallée, avec notamment l’accent mis sur l’exploitation du magnésium en des années 1960, qui pourrait faire l’objet d’un film sur sa fabrication…
Cela demande un travail vraiment minutieux. « Nous faisons appel à toutes les personnes qui peuvent enrichir notre collection. Nous emporterons tout avec nous », affirme le président André Duran, qui compte sur le soutien de la communauté de communes des Pyrénées Haut Garonnaises (CCPHG). Le Président a déjà salué le travail : « C’est une excellente initiative, car l’histoire de l’électrométallurgie, et de Pechiney en particulier, a eu un impact durable du point de vue de la vie de notre région et de ses habitants. aussi une orientation de développement qui doit être prise en compte.
La commune de Marignac, de son côté, y est également plus que favorable, car elle envisage elle aussi depuis longtemps de graver dans la pierre ce siècle de vie industrielle sur sa commune.
« Marignac était autrefois le cœur économique de la vallée, raconte Alain, trésorier de l’association. « Au plus fort de son activité, l’usine comptait environ 800 salariés. Au final, il n’en restait plus que 200 environ. Il faut laisser un héritage historique de cette vie industrielle», explique-t-il.
Le message est donc passé. Il n’y a plus.”