Le lait, le yaourt, le tofu, le steak et le soja sont populaires sur les marchés des aliments à base de plantes et des compléments nutritionnels. On ne connaît cependant pas forcément les conséquences liées à la consommation de phytoestrogènes (principalement des isoflavones) présents dans cette plante. Une autre raison de savoir si on ne mange pas trop… Voici les recommandations des autorités de santé publique.
19 février 2024 par Françoise Fontanelle
© Polina Tankilevich
En Europe, le soja a récemment été intégré à notre alimentation. Nous en consommons 60,6 kg par personne et par an. Non seulement parce qu’elle constitue une alternative intéressante aux protéines animales pour les végétariens et les végétaliens (elle contient les neuf acides aminés essentiels à notre organisme), mais aussi parce que la viande, le lait, les œufs ou le poisson que nous consommons en contiennent. cette légumineuse constitue désormais une part importante de l’alimentation du bétail.
Pour les jeunes femmes et les femmes enceintes
Selon des sources de sante.fr, le service d’information de santé publique, l’effet hormonal des isoflavones est à l’étude. répond à la définition des perturbateurs endocriniens dans le sens où ils imitent les œstrogènes. Si le soja, consommé avec modération, ne semble pas poser de problème, une étude de 2014 portant sur 12 000 femmes a montré qu’une consommation en grande quantité (70 g de soja par jour) « semble être associée à une période plus longue de deux jours et une réduction de 3% de la capacité de porter un enfant ». Par conséquent, les autorités sanitaires recommandent aux femmes enceintes, qui allaitent, ou qui ont des antécédents ou sont à risque de cancer hormonal, limiter leur consommation à un seul aliment à base de soja par jour.
En Asie, la consommation de soja est quotidienne (50 g de protéines de soja par jour et par personne). Cependant, la préparation du soja diffère de celle utilisée en agro-industrie.
Traditionnellement trempées et cuites très longtemps, leur concentration en isoflavones est bien inférieure à celle des aliments transformés à base de soja.
Soja et carences
Consommation excessive de soja Réduire l’absorption intestinale du fer, du calcium, du zinc, du magnésium et du manganèse présents dans les plantes peut provoquer des anémies et des carences et favoriser l’ostéoporose.
Pour les enfants et les adolescents
À la lumière des données scientifiques – et parce que la petite enfance et la pré-adolescence sont des périodes où l’organisme est très sensible aux œstrogènes – L’Anses déconseille la consommation de produits à base de soja aux enfants de moins de trois ans et aux pré-adolescents.
Dans le traitement des troubles de la ménopause
Les compléments alimentaires contenant des isoflavones seraient moins risqués que les traitements hormonaux substitutifs peu efficace pour lutter contre les symptômes de la ménopause (seulement un tiers des femmes qui en prennent déclarent ressentir un soulagement). Les autorités sanitaires européennes ont interdit aux fabricants de compléments alimentaires de faire certaines allégations.
Pour hommes
Toujours selon les autorités sanitairesL’activité œstrogénique du soja peut avoir un effet négatif sur la fertilité masculine. Ils conseillent également aux hommes souffrant de problèmes de prostate de ne pas consommer de suppléments nutritionnels à base de substances dérivées du soja.
Soja et médecine
En cas de traitement contre l’ostéoporose, traitement hormonal, traitement du cancer du sein, de l’utérus ou des ovaires, l’utilisation d’isoflavones doit être accompagnée d’un contrôle médical.
Un article réalisé en collaboration avec Tandem Magazine, pour consultation ICI