Le CIUSSS de la Capitale-Nationale alerte la population contre un nouvel opioïde de synthèse 25 fois plus puissant que le fentanyl, détecté pour la première fois dans la région cette semaine.
Dr. Anne-Frédérique Lambert-Slythe, médecin spécialiste en santé publique et responsable du dossier de réduction des méfaits à la Direction de santé publique du CIUSSS, a rencontré les médias samedi matin pour alerter sur la présence de protonitazépyne dans des comprimés contrefaits d’oxycodone, mieux connu sous le nom de oxy.
Les comprimés verts étiquetés « 80 » et « OP » ressemblent aux comprimés Oxycontin de 80 milligrammes disponibles sur ordonnance. Or, en raison de la protonitazépine contenue dans ces comprimés illégaux, en consommer « une petite quantité peut provoquer une surdose », explique le Dr. Lambert-Slythe absent.
«Aucune surdose mortelle ou non mortelle n’a encore été associée à ce comprimé dans la région de la Capitale-Nationale», a-t-elle précisé. En revanche, il est certain qu’étant donné sa puissance et qu’il est contenu dans un comprimé d’autre chose, le risque de surdosage est très élevé pour les personnes qui consomment ce comprimé. »
Selon le médecin, cette substance a été découverte pour la première fois dans la région de Montréal à l’été 2023. La protonitazépyne est préoccupante car, étant plus puissante, elle nécessite l’administration de plusieurs doses de naloxone, l’antidote, en cas de surdose d’opioïdes. , pour inverser une surdose causée par ce médicament.
Dr. Lambert-Slythe a déclaré qu’il n’était pas dangereux d’administrer plusieurs doses de naloxone.
“En cas de doute, il n’y a aucun risque ni aucun effet secondaire lors de l’administration de naloxone”, a-t-elle déclaré, ajoutant qu’en cas de surdosage, il faut appeler les services d’urgence en plus d’administrer de la naloxone à la personne concernée comme ils le feront. besoin de soins supplémentaires.
La présence de cette drogue de synthèse dans les rues constitue également une préoccupation de santé publique puisqu’elle ne peut être détectée par les bandelettes de détection de fentanyl distribuées dans les organismes communautaires; au lieu de cela, une analyse en laboratoire est nécessaire.
La Direction de santé publique de la Capitale-Nationale recommande de ne pas utiliser cette tablette. Cependant, si quelqu’un décide de le faire, plusieurs mesures peuvent être prises, explique le Dr. Lambert Slythe.
Premièrement, la personne peut s’adresser à un service de consommation supervisée ou de dépistage de substances qui, même s’il ne peut pas détecter la substance, peut fournir des conseils à l’usager de drogue.
Le consommateur doit également avoir sur lui et consommer des doses de naloxone en présence d’autres personnes qui possèdent également des doses de naloxone et qui peuvent l’aider en cas de surdose. Enfin, la personne ne doit consommer ce médicament qu’à petites doses et ne pas utiliser plusieurs substances différentes en même temps, ce qui pourrait aggraver le risque de surdosage, précise le médecin.
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