«La peur d’entendre de mauvaises nouvelles» est le plus gros obstacle, souligne le directeur général Thierry Breton. Mais la détection précoce « permet d’avoir un traitement beaucoup plus efficace, beaucoup moins invalidant, permettant d’éviter la chimiothérapie », souligne-t-il.

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Thierry Breton, directeur général de l'Institut national du cancer.  (VINCENT ISORE / MAXPPP)

« Le cancer du côlon est guérissable neuf fois sur dix s’il est détecté tôt. » Thierry Breton, directeur général de l’Institut national du cancer, a rappelé lundi 13 mai sur franceinfo que la France est le mauvais élève d’Europe en matière de prévention et de dépistage du cancer, selon un rapport de l’Organisation européenne du cancer. « Nous espérons sincèrement que dans les années à venir nous aurons un taux de participation proche des objectifs européens », il espérait. Même si la France obtient de très bons résultats dans le traitement du cancer, le pays est à la traîne dans la détection du cancer du sein et colorectal. Le dernier, “la situation est mauvaise”, tandis que « vous pouvez récupérer votre kit chez votre pharmacien ou commander en ligne »s’est souvenu Thierry Breton. “Des équipements qui, nous l’espérons, sauront convaincre les Français demain.”

franceinfo : Ces résultats vous surprennent ?

Thierry Breton : Nous regrettons en effet que la participation soit trop faible. Nous travaillons dur pour convaincre les Français de participer à ces programmes de dépistage. Nous espérons sincèrement que dans les années à venir nous aurons un taux de participation proche des objectifs européens. Notre défi est véritablement de sensibiliser, de convaincre et de faciliter l’accès. Par exemple, pour le cancer du côlon vous pouvez récupérer votre colis chez votre pharmacien ou le commander en ligne. Ce sont des installations qui, nous l’espérons, convaincront demain les Français de réaliser ce test très simple.

A partir de 50 ans, vous recevrez des rappels de votre assurance maladie. Ce n’est pas assez ?

Il existe en effet un cours pour lequel vous recevrez une invitation. Vous pouvez également retrouver plus d’informations sur le site internet que nous avons mis en place : jefaismondepistage.e-cancer.fr. Il vous donnera toutes les informations nécessaires. Pour le cancer colorectal, vous pouvez commander votre kit en ligne. Il met également à votre disposition des radiologues certifiés en dépistage du cancer du sein. Ce sont en fait des éléments qui sont des éléments habilitants. Il est pris en charge à 100%. Cela garantit généralement que tout va bien. Malheureusement, nous pouvons au contraire obtenir un traitement beaucoup plus efficace, beaucoup moins invalidant, permettant d’éviter la chimiothérapie. Si l’on prend l’exemple du cancer colorectal, neuf fois sur dix il est guéri si la maladie est détectée précocement.

Comment expliquez-vous ce retard ?

Il y a la peur d’entendre de mauvaises nouvelles. Si l’on inclut l’ensemble des dépistages, dépistages organisés et dépistages individualisés, le taux de cancer du sein se situe entre 50 et 55 %. Ce n’est pas suffisant, mais ce n’est pas non plus catastrophique. Bien sûr, j’invite toutes les femmes à participer. C’est un moment qui n’est pas particulièrement agréable, mais qui garantit une fois tous les deux ans que tout va bien. Et au contraire, pouvoir faire immédiatement un traitement plus léger. Malheureusement, la situation en matière de dépistage colorectal est mauvaise. Nous avons une participation d’environ 30%. Nous avons beaucoup travaillé sur les questions d’accès. Il y a quelque temps, vous deviez vous rendre avec difficulté à certains endroits chez votre médecin pour retirer votre scellant. Vous pouvez désormais le trouver chez votre pharmacien et le commander en ligne.

Les déserts médicaux et le manque de personnel peuvent-ils expliquer ce retard ?

Pour le dépistage du cancer du sein, rendez-vous qui a lieu tous les deux ans et qui n’est pas un rendez-vous en urgence, il est toujours possible de réaliser une mammographie sans trop de difficultés, même si cela peut prendre un certain temps selon les régions, en fonction de la disponibilité des radiologues. . Le sujet est en fait que tout le monde se rende compte que cela doit être fait. Pour le cancer colorectal, cela est totalement indépendant de la démographie des professionnels, puisque vous pouvez commander le kit en ligne ou vous rendre chez votre pharmacien. Vous pouvez également en parler à votre médecin. Tous les canaux d’accès aux programmes de dépistage sont ouverts. Il faut aider les Français à franchir cette étape. Nous devons vraiment saisir les opportunités que nous avons créées pour participer à ces programmes.



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