Son apparence ressemble à un serpent, ses mouvements ressemblent à ceux d’un serpent, mais en réalité c’est un… robot. Début avril, des chercheurs poitevins de l’équipe Co-biotique, bio-ingénierie et robotique d’assistance (CoBRA, bien nommée) ont lancé pour la première fois un prototype de robot serpent dans l’eau d’un étang spécialement conçu à cet effet. Le résultat est étonnant. “C’est le premier robot au monde sans articulation rigide, ce qui lui permet d’effectuer des ondulations douces”, souligne le professeur Med Amine Laribi, responsable de l’équipe au Prime Institute. La batterie, les moteurs et l’électronique sont à bord, il peut nager en toute autonomie. L’étanchéité constitue donc également un défi majeur. » Pour parvenir à de telles similitudes, les roboticiens se sont inspirés de véritables serpents et vipères étudiés par le Centre d’études biologiques de Chizé (Deux-Sèvres). Avec l’aide de l’herpétologue Xavier Bonnet, ils ont doté les reptiles de marques sur tout le corps. Les scientifiques ont ensuite utilisé des caméras ultra-sensibles pour enregistrer leurs mouvements afin de mieux les modéliser (voir notre vidéo sur le7.info). Rappeler! Par le passé, les gestes sportifs des basketteurs du PB86 ou encore du patineur Brian Joubert avaient déjà été ainsi décryptés. « Nous comparons actuellement les mouvements du robot et du vrai serpent, les premiers résultats sont assez favorables. » Vers un nouveau mode de propulsion Ces travaux, financés par l’Agence nationale de la recherche, sont menés par plusieurs doctorants dont l’un, Elie Gautreau, est directement associé à l’équipe CoBRA. Autour d’eux, un consortium multidisciplinaire d’experts dans les domaines de la biologie, de la physique, de la mécanique des fluides et de la robotique travaille sur cette question.. Le but de ces études est avant tout d’alimenter la recherche fondamentale. “Nous voulons comprendre comment le serpent parvient à se déplacer avec une telle efficacité hydrodynamique”, poursuit le professeur Laribi. En d’autres termes, comment le reptile parvient à traverser l’eau en ignorant les forces de traînée que tous les nageurs connaissent bien. Les caractéristiques de la peau des reptiles seront également étudiées. À plus long terme, des applications très concrètes pourraient émerger de ces observations. Et pourquoi pas un nouveau mode de propulsion, plus économe en énergie, pour les sous-marins civils ou militaires ?Tous les détails disponibles http://anr-dragon2.cnrs.fr”>anr-…
;. Plus d’informations :http://www.7apoitiers.fr/article/23495-l…