Une simple prise de sang pour détecter le cancer du poumon, une avancée majeure au CHU de Besançon ©DR
Une avancée prometteuse

Le cancer du poumon est une forme courante de cancer de mauvais pronostic. C’est la première cause de décès par cancer dans le monde. L’examen de référence actuel est le scanner à faible dose, mais la détection précoce est encore trop faible. Cela conduit également à de nombreux faux positifs très effrayants pour le patient. De nombreuses recherches se concentrent actuellement sur la détection de biomarqueurs spécifiques du cancer du poumon dans la circulation sanguine. La détection reste complexe, car les biomarqueurs sont très faiblement concentrés dans le sang.

Identifier les cibles les plus distinctives dans le sang

Le Docteur Zohair Selmani et le Docteur Alexis Overs, médecins au CHU de Besançon, ont développé un script informatique « MéthylSCan » (méthylation spécifique des cancers) pour analyser les bases de données biologiques publiques de différents cancers. Leur algorithme intègre des biopsies liquides. Les données d’environ 400 patients ont été analysées, chacune contenant plus de 450 000 cibles potentielles.

Le but est de ne conserver que les cibles les plus distinctives. Une centaine ont été sélectionnées pour former des biomarqueurs tumoraux détectables à des doses infinitésimales.

Biomarqueurs biologiquement validés

Cette phase essentielle a été développée avec la plateforme EPIGENExp de l’Université de Franche-Comté et du CHU de Dijon. Le test a été réalisé sur 40 échantillons de sang provenant de 20 sujets sains et 20 patients. Dans 95 % des cas, des traces tumorales ont été détectées chez des patients atteints d’un cancer du poumon et non chez des sujets sains. Les premiers résultats préliminaires sont convaincants et confortent la validation du système.

Vers une médecine de précision moins invasive

Cette avancée médicale majeure pourrait être utilisée pour le suivi des patients et étendue à d’autres cancers (côlon, pancréas, prostate, ovaires). Les chercheurs souhaitent généraliser son utilisation et ainsi détecter la maladie plus tôt. Enfin, il s’agit d’un outil de surveillance du cancer du poumon le moins invasif possible pour les patients grâce à un simple test sanguin. Et une alternative moins lourde et moins coûteuse aux soins de santé.

Yves Quémeneur








medimax

By medimax

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *