Il y a environ un an, le CHUM a fait l’acquisition de nouveaux équipements qui pourraient changer la vie de quelque 88 000 Québécois souffrant d’épilepsie.
Ce traitement révolutionnaire est rendu possible grâce à un appareil acheté pour 450 000 $.
Le père Mathieu Bergevin a été le premier patient à en bénéficier.
Avant de recevoir un traitement, il pouvait avoir jusqu’à cinq crises par jour. Il vivait avec ce problème de santé depuis neuf ans.
« Pour moi, c’est ma vision qui est devenue floue. Cela peut parfois prendre 5, 10 ou 15 minutes. À ce moment-là, je ne sais pas ce que je fais», a-t-il expliqué à TVA Nouvelles.
M. Bergevin ne pouvait plus travailler, conduire ni s’occuper de son fils de deux ans et demi.
« Ne plus avoir son autonomie taquine quelqu’un », dit-il.
Cependant, l’origine de ses crises était cachée au plus profond de son cerveau.
«Nous avons implanté 15 électrodes dans son cerveau, du côté droit, à différents endroits pour tester différentes hypothèses», explique le neurochirurgien du CHUM, le Dr. Alain Bouthillier, sur.
Nouveau traitement
Ses médecins n’avaient aucune solution à ses crises jusqu’à ce que le CHUM acquière son nouvel appareil.
“Nous sommes capables de pénétrer dans le cerveau une petite sonde laser d’un diamètre d’à peine 2,5 millimètres et de la diriger précisément vers le foyer épileptique”, explique le Dr. Bouthillier.
« Le traitement ici se déroule en résonance magnétique. Ainsi, la chaleur dégagée par la sonde laser fait fondre le foyer épileptique », ajoute-t-il.
Ce type de traitement nécessite un travail de précision au millimètre près,
“Si on dépasse le volume qu’on veut traiter, si on traite trop, le patient risque de perdre la vision et de ne plus voir un côté”, explique le Dr. Alain Bouthillier.
Pour Mathieu Bergevin, le bilan a été très positif.
« Le lendemain matin, c’était comme si de rien n’était. Le patient rentre chez lui », raconte le neurochirurgien.
«Je peux reprendre mes enfants, recommencer à conduire et retrouver une certaine autonomie», clame M. Bergevin.
Il pourra également reprendre le travail après une interruption forcée de six ans.