Le virus du papillome humain (VPH) en fait partie infections sexuellement transmissibles (MST) les plus courantes dans le monde. À l’âge de 45 ans, environ quatre personnes sur cinq, hommes et femmes confondus, auront contracté au moins une infection au VPH. Dans neuf cas sur dix, l’organisme est capable d’éliminer le virus de manière naturelle, mais chez certaines personnes, le VPH peut entraîner des cancers comme le cancer du col de l’utérus.

Lorsque le système immunitaire ne peut pas éliminer le VPH, il infecte les cellules de la muqueuse cervicale, provoquant des anomalies, un processus appelé dysplasie cervicale. Ces changements dans les cellules de la muqueuse du col de l’utérus sont ce que recherchent les professionnels de la santé lorsqu’ils effectuent un test Pap, qui consiste à prélever des cellules du col de l’utérus pour les étudier.

Lorsque le système immunitaire ne peut pas éliminer le VPH, il infecte les cellules de la muqueuse cervicale, provoquant des anomalies, un processus appelé dysplasie cervicale.

S’ils présentent des anomalies, nous le ferons évaluer leur gravité est due à la CIN1 (également appelée dysplasie légère), dans laquelle peu de tissus semblent anormaux. Dans la plupart des cas, ces cellules reviennent à la normale d’elles-mêmes. Avec CIN2 ou CIN3 (également appelée dysplasie modérée/sévère), une plus grande partie du tissu semble anormale. Dans ce cas, le risque que les cellules deviennent cancéreuses est plus grand et il faut donc les surveiller de près ou les éliminer.

Alors, comment le VPH provoque-t-il le cancer ? Tout commence par une perturbation du fonctionnement des cellules saines. Dans notre corps, les cellules humaines finissent par s’autodétruire, un processus crucial au renouvellement cellulaire normal, au développement physique et au bon fonctionnement du système immunitaire. C’est ce qu’on appelle l’apoptose (du mot grec « chute »), une phase de nettoyage au cours de laquelle la cellule se détruit et est éliminée par le système immunitaire. Pour qu’une cellule devienne cancéreuse, elle doit ignorer les signaux lui indiquant de se détruire, la rendant immortelle et ne cessant de se répliquer.

Le VPH y parvient en intégrant son code génétique, ou génome, dans le génome des cellules cervicales. Le col, qui relie l’utérus au vagin, est constitué de l’exocol (partie externe, visible lors de l’examen gynécologique) recouvert de cellules squameuses fines et plates, et de l’endocol (à l’intérieur) recouvert de cellules glandulaires. Ces deux types de cellules se rencontrent à un endroit appelé zone de transformation, là où le cancer du col de l’utérus a tendance à débuter.

Il tente alors de rendre ces cellules cancéreuses.

Deux protéines HPV, E6 et E7, jouent un rôle Role central dans le développement du cancer du col de l’utérus. La première de ces protéines, la protéine E6, se lie à une protéine de nos cellules cervicales qui signale quelles protéines cellulaires doivent être détruites. Ensemble, ils se lient ensuite à une autre protéine qui empêche la formation de tumeurs cancéreuses. Cela signifie que lorsque le corps décide de détruire la protéine envahissante du VPH, il emporte avec lui cette protéine essentielle suppresseur de tumeur, augmentant ainsi considérablement le risque de développer un cancer.

Pendant ce temps, la protéine E7 du VPH interagit avec une autre protéine suppresseur de tumeur pour inhiber son activité, rendant également les cellules plus susceptibles de devenir cancéreuses.

La bonne nouvelle est qu’il existe un vaccin contre le VPH efficace à 97 % et qu’il est en cours de déploiement dans le monde entier. L’objectif est désormais de rendre le vaccin accessible à tous ceux qui en ont besoin.

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By medimax

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