Yasmina Kattou / Crédits photos : SMOLAW11 / YAY / UNIVERSAL IMAGES GR / UIG / BIBLIOTHÈQUE DE PHOTOS SCIENTIFIQUES VIA AFP
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11h04, le 08/08/2024
Entre 13 000 et 20 000 nouvelles personnes sont touchées chaque année par un cancer de la vessie. Pour les femmes, le diagnostic est encore plus compliqué car les symptômes s’apparentent à de simples infections urinaires.
Le mois de mai est celui de la sensibilisation au cancer de la vessie (initiée par la Société Française d’Urologie). Chaque année, entre 13 000 et 20 000 nouveaux cas sont découverts et 5 000 patients décèdent. Or, si l’on est soigné suffisamment tôt, le taux de survie est de 80 à 85 % ! Mais pour cela, il faut pouvoir détecter la tumeur… Cependant, il n’existe pas de test de diagnostic fiable.
Un retard de diagnostic chez la femme
Aujourd’hui, les tests diagnostiques permettant de détecter le cancer de la vessie ne sont pas suffisamment précis pour être largement utilisés. Alors, pour détecter ce cancer, les médecins se concentrent sur les symptômes qui doivent vous alerter. “Le principal symptôme est l’apparition de sang dans les urines”, explique Benjamin Pradère, spécialiste du cancer de la vessie et membre de la Société française d’urologie. “Mais il existe de nombreux autres symptômes mineurs, notamment l’envie d’uriner et des infections répétées.”
Le problème est que de nombreuses femmes présentent ces symptômes, ce qui peut retarder le diagnostic. « Le cancer de la vessie chez les femmes est plus grave que chez les hommes. Pourquoi? “Tous les symptômes du cancer de la vessie sont les symptômes classiques d’une infection urinaire et nous traiterons ces patients comme des infections urinaires classiques”, explique le médecin. “Et enfin, ce sont parfois les premiers symptômes du cancer de la vessie.”
Benjamin Pradère appelle donc les médecins généralistes à orienter les patients vers des urologues pour ces plaintes. Le tabac est le facteur de risque le plus important de cancer de la vessie, surtout si l’on fume.