“L La meilleure façon d’arrêter de fumer est de ne jamais commencer. » Sans aucun doute. Nous connaissons le dicton. Mais quand il est trop tard, quand l’addiction s’installe, parfois pendant des années, comment arrêter de fumer ? Et ne recule pas…

Une bataille sur plusieurs fronts

Maryse Napolitano est tabacologue à la clinique Saint-Luc de Bouge. Comme ses confrères, elle a accepté de nous accorder un peu de son temps pour répondre à nos questions et à celles de nos lecteurs. À commencer par la difficulté d’arrêter pour la majorité des fumeurs, étroitement liée à la triple dépendance, qui nécessite une bataille sur plusieurs fronts à la fois. “Nous avons une dépendance physique. C’est le besoin plus ou moins élevé de nicotine dont l’organisme a besoin pour combler le vide ; puis il y a la dépendance comportementale : ce sont les actes et les habitudes de consommation du fumeur ; et enfin la dépendance psychologique est la cigarette réconfort, elle apaise le stress, l’anxiété, etc.

À cette triple dépendance, il faut aussi ajouter le phénomène d’ambivalence auquel sont confrontés de nombreux fumeurs.

“C’est l’idée de se priver d’un plaisir en arrêtant sa consommation. Et c’est un frein à l’arrêt pour beaucoup de fumeurs.” Sauf que ce sentiment de « plaisir » est tout à fait relatif. “Ce soulagement que nous ressentons lorsque nous fumons vient du fait qu’un instant plus tôt nous étions dans une situation inconfortable causée par le sevrage. Quand nous entendons les gens dire : “C’est mon choix de fumer”, ce n’est pas vrai. Plus de liberté face au tabac si vous sont accros…” Pour sortir de ce phénomène d’ambivalence, il faut demander de l’aide pour dénouer tous ces freins à l’arrêt du tabac. “Pour cela, une consultation avec un tabacologue est bien sûr nécessaire. Il existe également des candidatures à un emploi, de l’hypnose, des groupes pour arrêter de fumer, ou encore en ligne, via Tabacstop (0800 11 100) : toutes les formes d’accompagnement sont faciles à suivre.” Et le début de l’année peut être une période propice à cette nouvelle phase de la vie. “En cas de doute, adressez-vous d’abord à votre médecin. Ou directement à un tabacologue… Mais les gens viennent chez nous en dernier recours. C’est dommage.” Quant aux échecs ou aux rechutes qui peuvent empêcher les fumeurs d’arrêter, Maryse Napolitano se veut rassurante. “Cela fait partie du processus. Peu de fumeurs parviennent à arrêter du premier coup… Mais les erreurs sont toujours positives, elles permettent d’apprendre. Et il faut savoir que plus vous essayez et faites d’erreurs, plus vous avez de chances de réussir. arrêter de fumer pour toujours. »

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